Laurence Delain, journaliste au Figaro, donne son point de vue sur la crise financière qui touche également l'épargne salariale. Certes, les épargnants ont subi les conséquences de la crise, mais l'espoir est de mise: les marchés reprennent. Pas la peine donc de débloquer de manière anticipée son épargne.
"L'épargne détenue par les salariés est affectée par le krach. Ils espèrent que le temps pansera les plaies.
Majoritairement investis en actions, les fonds communs de placement d'entreprise (FCPE), qui accueillent l'essentiel de l'épargne entreprise, sont touchés de plein fouet par la crise. Apparus en France il y a plus de quarante ans, les principaux dispositifs d'épargne salariale que sont l'intéressement, la participation et l'abondement de l'entreprise n'échappent pas aux retombées de la crise.
Les sommes distribuées chaque année par les entreprises (un peu plus de 15 milliards d'euros en 2006 selon les derniers chiffres disponibles) sont le plus souvent placées dans des plans d'épargne entreprises (PEE) de moyen terme (cinq ans minimum) investis dans des fonds (FCPE) exposés aux marchés actions.
Selon l'AFG, fin juin, près de la moitié des encours des FCPE était constituée de fonds investis en actions de l'entreprise (36,1 milliards d'euros sur 79,6 milliards). Quant aux 43,5 milliards d'euros restant placés en FCPE diversifiés, ils comportaient également une large part d'actions. «La gestion des FCPE est cependant moins offensive que celle des fonds classiques, ce qui leur permet de mieux résister en période de baisse », précise Laure Delahousse, directrice de l'épargne retraite à l'AFG. Il n'empêche. Fin septembre, selon l'indicateur Europerformance- AFG, les rendements des FCPE actions accusaient déjà sur un an une chute de 25,75% (- 11,8% pour les fonds diversifiés). Depuis, les pertes se sont creusées.
Les salariés font le gros dos
Pour Cyril Blesson, directeur de la recherche économique du cabinet de conseils Seeds Finance, les salariés épargnants risquent d'avoir une douche froide en découvrant leur relevé de compte fin 2008. «D'après nos estimations, les moins-values globales pourraient dépasser sur l'année 20 milliards d'euros, soit environ un quart de l'encours des FCPE, avance-t-il. Les pertes seront particulièrement sensibles dans le secteur financier, où l'épargne salariale est très développée.»
Pas de panique pourtant chez les salariés. Les arbitrages des fonds d'actionnariat salarié vers les FCPE monétaires (lorsqu'ils sont possibles) ont certes augmenté. Mais «l'attitude dominante est plutôt à l'attentisme, signe de la maturité des épargnants», remarque Patrick Lamy chez BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprise.
Même impression chez Caam (Crédit Agricole Asset Management). «Nos plates-formes ont été dix fois moins sollicitées que lors de l'annonce du déblocage exceptionnel de participation», signale Pierre Schereck, directeur commercial et marketing Epargne entreprise de Caam. Encore plus surprenant, dans ce réseau, entre le 1er septembre et le 15 novembre, les demandes de sorties ont régressé de 27% par rapport à la même période de 2007.
Leader du secteur, Natixis Interépargne, qui dévoilera dans quelques jours les résultats de son baromètre semestriel des plans d'épargne salariale, confirme. «Les versements volontaires et l'abondement sont en léger retrait, mais sur les dix premiers mois de l'année, en mettant de côté les sommes débloquées entre février et juin dans le cadre des mesures en faveur de la relance de la consommation, les demandes de remboursement ont baissé de 5,5% par rapport à 2007», observe Patrick Alaguero, directeur ingénierie produits. Et pour le seul mois d'octobre, les versements sont même en hausse de 67%."
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
4 commentaires:
bonsoir,
pourriez vous m'expliquer la différence entre action et obligations ?
Et pourquoi une obligation serait un peu moins risquée qu'une action ?
Cela me permettra de passer la crise
Merci
John
Bonsoir John!
L' " action " est le nom que l'on donne à l'unité fractionnaire du capital des sociétés commerciales telles que les société anonyme , sociétés par actions implifiées ou société en commandite par actions . Sauf les cas particuliers prévus par la loi ( actions attribuées aux salariés, actions décrètées inalié&nabilité statutaire ou conventionnelle , inaliénabilité des actions des sociétés en redressement judiciaire, sociétés d'exercice lobéral de forme anonyme, sociétés de commissaires aux comptes ) , l'action est un titre négociable .Cette négociabilité peut cependant être subordonnées à un contrôle interne introduite par une clause d'agrément dans les statuts.
Le terme "obligation " a un sens particulier lorsqu'il désigne le titre représentatif d'un emprunt généralement côté en bourse .Il s'agit alors d'un titre de créance , valeur négociable et nominale susceptible d'être émis non seulement par des sociétés par actions mais aussi par des groupement d'intérêt économique, par des personnes de droit public et par des associations. L'obligation donne le droit à son titulaire de percevoir une rémunération annuelle appelée " intérêt"
Contrairement à une action, une obligation est représentative d’une dette. Elle ne donne pas droit aux dividendes ou à l'exercice du droit de vote. En revanche, son porteur bénéficie d'une rémunération contractuelle.
Du fait du caractère contractuel de cette rémunération, cette dernière n'est pas impactée par la crise financière, contrairement aux actions, dont la rémunération n'est pas fixée.
En espérant avoir répondu à votre question et vous permettre de "passer la crise", bonsoir et à bientôt!
Tesorus
Si l'on va sur votre site Tesorus .fr et que l'on regarde les performances de votre fonds obligations. Je vois des peformances négatives, alors que le fond monétaire à des performances positives.
comment l'expliquez vous ?
John
Cher internaute,
Je me renseigne de ce pas et vous répondrai en début de semaine prochaine.
Bon week end!
Tesorus
Enregistrer un commentaire